Aujourd'hui c'est une nouvelle marque de boitiers qui est arrivée à la rédaction de ZeDen. Xigmatek, c'est son nom, est une société japonaise qui nous a fait parvenir son dernier né, dénommé Alfar. Positionné comme boitier entrée de gamme assez classique, il a cependant plus d'un tour dans sa manche pour nous attirer. Disponible dans 6 versions différentes, c'est la version avec fenêtre et grilles blanches que nous avons reçu. Alors, vaut-il le coup ? Réponse dans la suite de cet article !
Déballage
Comme pour tous les boitiers entrée de gamme, le carton de l'Alfar n'a pas la chance d'avoir de belles photos en couleurs. On a donc juste un dessin du boitier en noir et blanc sur l'avant, et à l'arrière, on devra se contenter d'une vue éclatée du boitier, qui nous apprend le strict minimum, ainsi qu'un rappel de ses principales features.Vue Extérieure
Une fois sorti de son polystyrène et de son étui plastique de protection, le boitier se dévoile. On peut donc en observer toutes les faces. Si on commence par la façade, on voit en fait que celle-ci est travaillée en terme de design, notamment avec ses grilles blanches, sur notre version mais qui existent également en orange ou en noir. Le traitement de la surface est « soft touch », ce qui rend le plastique assez doux au toucher, et assez insensible aux traces de doigts — ce qui est toujours appréciable. Les boutons et les connecteurs sont quant à eux tous situés sur le dessus de la tour, ce qui est assez pratique pour ceux qui ont la tour sous le bureau, moins pour les autres. On dénombre 2 ports USB 3 en sus des traditionnels boutons Power et Reset, ainsi que les 2 jacks micro et casques. Le capot supérieur de la tour permet aussi d'accueillir 2 ventilos supplémentaires de 120 ou 140. L'arrière est tout simple, mais on y trouve tout de même 2 passe-tuyaux de watercooling, ainsi qu'en bas, l'emplacement pour mettre l'alimentation, comme sur la majorité des boitiers gamers de nos jours. Le dessous est quant à lui composé de pieds en plastique dur tout ce qu'il y a de plus basique, mais on peut observer un filtre anti-poussière pour l'alimentation ce qui est toujours bienvenu.Si on regarde les côtés de la tour, on voit que le côté droit est tout simple et est tout noir, tandis que l'autre dispose d'une large fenêtre en plexi. Fait assez particulier, elle est en forme de X, à l'instar du logo de la marque.
Maintenant qu'on a fait le tour du propriétaire de l’extérieur, voyons ce que l’intérieur nous réserve.
Vue Intérieure
Une fois retiré les 2 vis à mains du panneau doté de la fenêtre en plexiglas, on peut enfin observer l'intérieur de cette tour.L'intérieur est donc complètement noir, avec une large découpe au niveau du CPU, et des passes câbles de bonnes dimensions. Il y a l'air d'avoir assez d'espace pour la plupart des configurations normales.
On trouve également dans la tour le bundle fourni par le constructeur. Celui-ci est classique mais est néanmoins complet :
- la notice de montage, très succincte
- La quincaillerie (entretoises et vis)
- Les rails de montage
- Les colliers de serrage
Installation
La configuration de test est la suivante :- Carte mère Asus P5B
- CPU Intel E6420
- Alimentation Be Quiet Straight Power E9 680W
- Carte graphique Radeon HD 4870 Gainward Golden Sample
- 2 x 1 Go de ram GSkill
- Watercooling Antec Kuhler H20 920 + 2 ventilateurs Noctua NF-P12 PWM
- DD Western Digital 320 Go
Alimentation
Le bloc ATX se fixe en bas, comme c'est de plus en plus souvent le cas sur les boitiers haut de gamme / gaming. Ici, pas de système de fixation sans outil compliqué. Il n'y a qu'à caler l'alimentation Be Quiet sous le rebord prévu à cet effet, et à la visser, tout simplement.Carte mère
Pour aider à la pose des entretoises — car aucune n'est fixée par défaut — le constructeur a prévu toute une sérigraphie au niveau des emplacements pour les vis, ainsi qu'une liste de correspondance avec les différents formats de cartes mères. C'est très pratique, et ça évite de mal positionner une entretoise ce qui peut ne pas vraiment aider la carte mère à booter...Pour la fixation il n'y a pas de vis à main, comme sur les boitiers plus haut de gamme, mais c'est sur ce genre de petits détails, finalement pas si important que ça pour tout le monde, que Xigmatek a pu faire des économies. La carte mère s'installe donc facilement dans cette tour.
Watercooling
La configuration de test logeait précédemment dans un boitier bien similaire — à savoir un Antec One. Elle était équipée du système de watercooling intégré de la marque Antec, un Kuhler 920, et dont on avait remplacé les ventilateurs d'origine par les derniers Noctua NF-P12 PWM. Nous avons donc tenté de voir si ce bloc de refroidissement rentrait dans la tour qu'on étudie aujourd'hui. Et force est de constater que ça rentre, mais vraiment de peu et en forçant, du fait de l'étroitesse de la tour.Cela n'empêche pas la tour Xigmatek d'être adaptée à certains watercoolings, qu'ils soient intégrés comme le Kuhler 920, ou en éléments séparés comme le Larkooler. En effet, sur le dessus et le dessous du boitier, on trouve 2 emplacements de 120 /140 mm, qui permettent de fixer des ventilateurs, ou bien un long radiateur, à condition qu'il ne soit pas très épais, style un Corsair H100i. Le Kuhler 920 est trop gros pour être « monté au plafond ». On a donc retiré le ventilo de 120 d’origine qu'on a mis sur l'emplacement du dessus, et mis le refroidisseur Antec à la place.
Disques Durs et SSD
Le montage du disque dur ne prend que 30 secondes. Il vous suffira de prendre deux armatures plastiques fournies dans le bundle, et de les mettre en place. Rien de bien compliqué donc, il faut juste faire attention au sens de montage. Pour nos amis possesseurs des disques SSD, il y a exactement le même système pour ces derniers.Unités optiques
A nouveau, il s'agit d'un véritable plaisir pour le montage du lecteur optique, qui ne vous prendra lui aussi qu'une trentaine de secondes maximum. Il vous suffira d'insérer simplement le lecteur dans la bais 5,25", après avoir soulevé le petit loquet doté de 2 petites tiges métalliques. Il n'y a plus qu'à aligner les trous de vis de l'unité optique en face de ceux de l'emplacement, et à remettre le loquet. Et voilà, il ne vous restera plus qu'à connecter les câbles IDE ou SATA de votre lecteur à votre carte mère pour que ce dernier soit opérationnel.Carte graphique
Ici, il n'y a pas de système sans outils pour le montage de la carte vidéo, on utilisera donc les vis à main. Elles ont été vissées à la machine en usine, et il faut sortir le tournevis pour les défaire la première fois. Les caches des emplacements PCI doivent être cassés à la main, et une fois retirés, on s’aperçoit qu'on ne peut plus les remettre si on a plus besoin de l'emplacement. Rien de dramatique en soi, mais tout de même embêtant puisque ce genre de trou peut laisser entrer la poussière facilement dans le boitier.La longueur maximale des cartes graphiques supportées est de 320 mm donc notre HD4870 de test — longue de 25 cm — rentre largement dans ce boitier. De plus, les connecteurs PCI-Express d'alimentation sont placés sur le côté de la carte, et non à l'arrière, ce qui permet un gain de place dans n'importe quel boitier.
Finalisation du câblage
Le câblage des différents composants se fait relativement bien. Il n'y a notamment aucun câble provenant du front panel qui soit trop court. Le système de câble management est excellent, à la condition, comme d'habitude, d'avoir une alimentation dotée de longs fils, notamment pour ceux destinés à être connectés à la carte mère. Comme le boitier n'est pas immense, la majorité des alimentations devraient donc convenir. L'espace laissé entre le dos de la carte mère et la paroi est important, et permet vraiment de caser de nombreux câbles. Les découpes ne pas recouvertes de caoutchouc, mais elles permettent tout de même de faire passer les câbles très facilement.Il est temps refermer le boitier, installer Windows 7 64 bits et les outils Zeden.net habituels et passer aux benchs.
Performances thermiques et nuisances sonores
Description de l'outillage
On utilise le logiciel OCCT 4.3.1, qui est l'outil royal de test d'overclocking : il pousse le CPU et les GPU dans ses retranchements pour le faire chauffer au maximum. Direction le site officiel pour le télécharger. On fera des passes de 15 minutes du benchmark OCCT Power Supply, qui combine un burn CPU (le test OCCT classique) avec un burn GPU (basé sur un équivalent de Furmark).Un autre outil, Hardware Monitor (téléchargeable à cette adresse), permettra de lire les valeurs min et max des sondes de températures intégrées au CPU et au GPU. Notre protocole de tests consistera à mesurer les températures, en idle et en charge, du processeur et de la carte graphique. On présentera ensuite la moyenne, et va comparer aux résultats de la même configuration montée dans un boitier Corsair Vengeance C70.
Les nuisances sonores seront quant à elles mesurées au sonomètre à 2 endroits : à 50 cm du côté gauche, et à 50 cm de la façade avant. Pour ces mesures, nous allons utiliser notre Sonomètre Voltcraft SL-100. Nous vous invitions à consulter notre article présentant le sonomètre article présente en détail notre sonomètre.
Voici désormais ce qu'on attendait le plus, les résultats !
Résultats
Configuration ventilo | Temp CPU (°C) | Temp GPU(°C) | Bruit face (dB) | Bruit côté (dB) |
---|---|---|---|---|
Corair C70 - 3 Ventilateurs | 41 | 73 | 42,5 | 43,4 |
Xigmatek Alfar - 2 ventilateurs | 43,5 | 62 | 43,1 | 43,1 |
L'isolation phonique des parois du Xigmatek Alfar est comme leur épaisseur : faible, ce qui se traduit également par le poids plume de 6 Kg sur la balance. Le watercoolong Kuhler 920, bien que réglé au minimum, se fait clairement entendre : il faudra donc choisir sa solution de refroidissement de CPU avec soin, mais globalement la situation était identique pour le Corsair Vengeance C70 pourtant 50 euros plus cher. Sur le plan des vibrations, Xigmatek a fait le nécessaire : on n'a en effet aucun bruit parasite lié aux disques durs ou aux ventilateurs, par exemple.
Au niveau des températures, on voit que celles-ci sont raisonnables, même en charge, grâce à des composants de refroidissement de qualité. Par rapport au C70, si on subit quelques petits degrés supplémentaires en charge au niveau du CPU, on n'est tout de même pas loin de 9 °C plus frais au niveau du GPU, ce qui est important. Cela est lié à l'emplacement des ventilateurs, mieux agencés sur le xigmatek.
Dans tous les cas, on rappelle qu'une bonne ventilation de boitier est composée d'au moins 2 éléments : un ventilateur avant, placé en bas, qui aspire l'air froid, tandis qu'un autre ventilateur placé à l'arrière en extraction en haut — la chaleur ayant tendance à monter naturellement, permettra d'expulser l'air à l’extérieur. L'Alfar est livré en standard dans cette configuration, ce qui permet aux acheteurs d'avoir un boitier tout de suite opérationnel à la sortie du carton. L’évolutivité de l'Alfar au niveau de la ventilation est d'ailleurs relativement importante pour un boitier de cette gamme de prix. Cela permet d'ajouter des ventilateurs supplémentaires, ou de remplacer les existants, ce qui est relativement peu onéreux et facile à réaliser dans ce boitier.
ZeDen.net remercie Caseking pour ce test !
Conclusion
Xigmatek est connu pour le rapport qualité/prix imbattables de ces produits, et l'Alfar vient complètement confirmer cette règle. En proposant un vaste éventail de fonctionnalités pour un prix très modeste, le tout en 6 versions différentes, le constructeur signe ici un potentiel best seller pour les gamers au budget réduit. Ce boitier est en plus capable d'accueillir l'immense majorité des configurations de gamers, et même si cela ne sera pas dans un silence étourdissant, on ne peut que le recommander !