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FPS+Tower Defense = Sanctum
Sanctum est une FPS basé sur le principe du tower defense développé par une équipe d'étudiants suédois réunis au sein de Coffee Stain Studios. Le jeu s'est surtout fait remarquer par son apparition dans le concours Make Something Unreal Contest. Depuis, l'équipe est passée professionnelle, a migré vers l'Unreal Developpement Kit et nous propose un jeu complet où vous devez lutter contre des hordes d'ennemis. L'originalité du jeu est de vous placer au cœur de l'action.


Pas de scénario, mais un mélange de réflexion et d'action

Skye, lors du tuto explicatif
Dans Sanctum, vous incarnez Skye, une fille envoyée pour protéger votre ville natale, Elysion One, des hordes de mystérieuses créatures aliens. On en saura pas plus sur le background du jeu, et, à vrai dire, ce n'est pas le plus important dans un tower defense. Pour ceux qui débarquent, ce type de jeu, très populaire depuis quelques années, consiste à défendre une zone contre des vagues successives d’ennemis, en construisant et en améliorant progressivement des tours défensives. L'originalité de Sanctum, est de mêler ce type de jeu à un FPS (là où les autres jeux du même type sont tous des RTS).

Le système de construction est à la première personne
La différence avec les autres jeux de tourelles/défense est qu'ici, vous plongez au cœur de l'action lorsque l'invasion commence. Le jeu est en effet constitué de deux phases : une phase de construction, et une phase d'extermination. La première phase est bien évidemment essentielle, elle permet de planifier les attaques pour s'y préparer au mieux. Toutes les cartes proposent au moins une vaste zone dans laquelle vous pouvez décider de la manière d'arranger vos tourelles afin d'affronter au mieux les ennemis et d'adapter le chemin si le besoin s'en fait sentir. La deuxième phase est bien moins cérébrale, puisqu'il s'agit de plonger dans l'action pour arrêter les ennemis. Car bien souvent, les tower defense sont frustrants et l'on se rend compte (souvent trop tard) que cette tourelle de défense n'est finalement pas si bien placée que ça ou que tel chemin est inefficace. etc. Ici, vous pourrez corriger le tir en vous plaçant aux endroits sensibles ou alors à proximité des failles de votre système de défense.

Un jeu fortement addictif

Il faut bien préparer son système défensif pour que les monstres fassent le plus de chemin possible avant d'arriver au cœur
Avant d'entrer dans le vif du sujet, le jeu vous propose un tutoriel très complet pour vous aider à maitriser les bases du gameplay et c'est un passage obligé pour bien appréhender toutes les subtilités que propose le jeu. Sur toutes les cartes, il y a des halos bleus autour des zones sur lesquelles vous pourrez construire des blocs. Ces derniers sont à la base de chaque construction, puisque toutes les tours les utilisent comme socle par défaut. Les blocs servent donc à modeler le passage des ennemis tout en servant de support aux tourelles. Ces dernières sont d'ailleurs de plusieurs types, et s'adaptent donc à chaque type de situation. Les gatling servent pour les ennemis rapides mais sont peut précises, les lightning sont puissantes mais mettent du temps à recharger, les scatter laser sont rapides et précises, autant dans les airs qu'au sol, les mortiers sont efficaces à longue distance et enfin les anti-air sont efficace contre les ennemis volants. Les ennemis, justement, sont suffisamment variés pour ne pas qu'on s'ennuie : petits et rapides, grands et lents, volants etc. Vous l'aurez compris, à chaque vague son type d'ennemi et donc son type de défense adapté. Il faudra donc sans arrêt remodeler votre système défensif pour l'adapter à la situation. Pour vous aider dans votre tâche, les développeurs ont inclus un ingénieux système d'améliorations basé sur un code couleur simple allant du blanc au rouge avec différentes teintes pour différents niveaux. Tourelles et armes peuvent être améliorées jusqu'au niveau 5, voyant à chaque fois leur look modifié tout comme leur puissance. Bien évidemment, chaque action, que ce soit de la construction ou de l'amélioration, coûtera des crédits et vous devrez bien veiller sur votre bourse si vous voulez jongler entre les améliorations et les constructions.

Cette dichotomie du gameplay est tout à fait appréciable dans les faits. Le jeu propose ainsi de grandes possibilités stratégiques et il m'est même arrivé de mettre le jeu en pause, ressortir un bon vieux papier/crayon pour tester des configurations différentes.

De la coopération au secours de la durée de vie

L'action est souvent frénétique
Comme bien souvent, le mode coopératif du titre est une valeur ajoutée vraiment appréciable. En coopération, le déroulement du jeu est identique, sauf que la difficulté est accrue (sacrément même quand on est dans les vagues avancées). Ce mode de jeu est malheureusement limité à deux joueurs pour le moment, mais les développeurs comptent augmenter ce nombre à quatre sous peu. Au final on s'y retrouve, puisque c'est assez simple de se trouver un pote avec qui jouer en local ou sur Internet, promettant ainsi de longues heures de fun. Car c'est là tout le coeur du jeu, malgré ses petits défauts, ce dernier est sacrément addictif et on s'y amuse finalement beaucoup. L'échec ne donne envie que d'une seule chose, c'est de pouvoir recommencer pour s'améliorer. On regrette tout de même que le mode coopératif ne permette pas de sauvegarder la partie à l'instar du mode solo, et lorsque l'on perd il faut se retaper tout le niveau depuis le début (y compris les premières vagues, qui sont moins intéressantes en termes de challenge).

Graphismes

Les cartes sont très belles
Pour sa partie graphique, le jeu utilise l'UDK, la version gratuite de l'Unreal Engine 3. Le moteur est d'ailleurs bien maitrisé et les développeurs y ont ajouté une touche personnelle tout à fait appréciable avec des couleurs bien choisies. L'univers du jeu est assez travaillé et la planète fait un peu penser à celle de Bulletstorm par certains aspects. Les cartes sont peu nombreuses mais bien travaillées (et offrent même quelques surprises cachées) et proposent une variété de combinaisons assez importantes.

Alors bien sûr, on pourra toujours regretter que les ennemis n'aient pas plus de polygones, tout comme les armes qui n'ont pas énormément de détails, mais il ne fait pas oublier que nous avons à faire à la première production du studio, et que celui-ci n'est composé que d'une petite dizaine de personnes issues de la scène modding.

Conclusion

Sanctum est un bon FPS indépendant qui propose une expérience de jeu originale et addictive. En solo, et encore plus en coopération, le jeu arrivera sans aucun doute à trouver son public avec un subtil mélange d'action et de réflexion. Néanmoins, à l'heure actuelle, le contenu du jeu est assez maigre, avec seulement trois cartes et trois armes, ce qui le pénalise un peu sur la durée. Gageons que les développeurs corrigent le tir rapidement.


par utr_dragon Commenter
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