Alors que Gears of War 3 ne sortira pas avant la fin de l'année prochaine, nous avons pu tester le jeu en avant-première à la Paris Games Week, la semaine dernière. Le jeu était présenté dans une petite salle qui abritait 15 machines permettant de jouer en multijoueurs. Sang sur les murs, membres humains découpés pendant au plafond, l'ambiance est plantée. Cette présentation représentait notre première approche du jeu dans une version jouable, et on peut déjà dire que ça envoie du lourd.

Cette démo se focalisait uniquement sur le mode multijoueur de ce nouvel opus, baptisé Beast, et dévoilé à l'E3. Il s'agit d'un mode multijoueurs coopératif permettant d'incarner pour la première fois des Locustes, opposés à des humains. Ce mode de jeu repose sur un arbre de compétences. Chaque frag permet de gagner des tokens qui vous permettent de débloquer de nouvelles unités. A ce titre, jouer un Ticker (petits aliens à 8 pattes surmontés d'une charge explosive) est totalement jouissif, surtout quand on arrive à faire péter la charge au milieu d'un groupe d'humains et faire ainsi un multi-kill. Mais toutes les classes sont sympa à jouer, avec leurs bonus et leurs malus respectifs. On pense au Butcher, qui est très lent, mais dont le coup de hachoir arrive à mettre à terre un ennemis, au Kantus, qui peut soigner les locusts (dont la vie ne se régénère pas) ou encore à la fameuse Wretch, très rapide et qui peut faire des esquives latérales pour mieux atteindre ses cibles au corps-à-corps.

Sur la carte que nous avons joué, les humains disposaient de « sanctuaires » : des mitrailleuses lourdes entourées de fils barbelés et donc inaccessibles pour les Locusts à moins d'utiliser le Digger Launcher, une sorte de lance-grenades dont les projectiles peuvent aller sous terre. Le jeu pousse fortement à la coopération (les Locusts étant plutôt vulnérables) pour venir à bout des humains, même si l'IA n'est pas encore au beau fixe. Les humains contrôlés par la machine, même s'ils sont capables de beaux mouvements d'esquives, sont en effet largement perfectibles. Ces bougres savent se mettre à couvert, mais laissent dépasser des bouts de tête ou de bras et, pire, se laissent quasiment tuer sans changer de couverture.

Le jeu bénéficiera d'une bêta multi au début de l'année prochaine, et on espère que les développeurs s'en serviront pour équilibrer parfaitement ce nouveau mode de jeu. Il y a d'ailleurs de fortes chances que l'accès à cette bêta se retrouve comme par hasard dans la boite de Bulletstorm qui, hasard du calendrier, sort en février 2011. Quoi qu'il en soit, pour ce qu'on a pu en voir, le jeu est à la hauteur des attentes et devrait se révéler être l'un des gros hits de l'année prochaine.