Remake annoncé depuis pas mal de temps déjà, GoldenEye 007 Wii aura fort à faire pour surpasser son illustre ainé sorti sur Nintendo 64 en 1997. Un mode solo revisité, de nouveaux modes multijoueurs en pagaille, voilà ce qu'annonce fièrement le développeur britannique Eurocom Entertainment Software. Peut-on vraiment leur faire confiance après des jeux tels que James Bond 007 : Le monde ne suffit pas, 007: James Bond 007 : Nightfire, ou encore l'adaptation PS2 de Quantum of Solace en 2008 ? Rien n'est moins sûr. Le challenge est il relevé ? C'est ce que nous allons voir sans plus attendre dans notre preview.

Les puristes vont être déçus, mais c'est Daniel Craig qui incarne James Bond dans cet opus, et il n'a pas vraiment sa place ici ! De même, certains niveaux (comme celui présenté) ont complètement été refaits et je ne vois vraiment aucun intérêt à faire un remake si c'est pour changer les fondements du jeu. Fermons la parenthèse et passons au niveau présenté, la jungle du Nigeria — le niveau de l'épisode original se déroulait à Cuba. Tout commence après le crash de votre hélico : seul survivant vous dégainez votre pistolet silencieux et la jouer infiltration, dégommant les ennemis un par un. Ils sont tellement débiles qu'ils ne remarquent même pas quand vous descendez leur camarades devant leur yeux, le silencieux les empêchant sans doute de voir également — l'effet Daniel Craig joue peut-être aussi. Le jeu est linéaire au possible et, comme si cela ne suffisait pas, les ennemis apparaissent en rouge sur la carte. Discrets comme des pièces de monnaie dans un lave linge tournant à plein régime, ces malheureux soldats n'ont vraiment aucune chance de survie. Un peu plus loin vous sera offert la possibilité de pirater des ordinateurs dans le seul et unique but de désactiver des mitrailleuses à détecteur de mouvement ou encore de les retourner contre vos ennemis, cela n'a que très peu d'intérêt puisqu'il sont tellement nuls que vous n'aurez pas vraiment besoin de vous en servir (peut-être dans le niveau de difficulté le plus élevé, et encore).

Le plus étonnant lors de cette présentation c'est que le démonstrateur a joué avec un classic controler doré à l'instar du fameux golden gun. Le jeu est bien évidemment compatible wiimote/nunchuk et wii zapper, enfin tout est possible. Graphiquement on ne peut pas vraiment dire que ce soit l'extase, il ne faut pas oublier qu'on est ici sur Wii et que, par conséquent, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Néanmoins, le niveau de détail est plus que correct pour la console de Nintendo et le jeu est parfaitement fluide en solo. La musique du niveau présenté est clairement inspirée du film Predator, de même que les bruits de la jungle, plus vrais que nature. L'éditeur nous annonce une durée de vie allant de 8 à 14h pour le solo suivant notre habileté ainsi que le niveau de difficulté choisi, ce qui est dans la moyenne des FPS actuels. Le mode multijoueur par contre m'a paru bien fade et totalement dépassé. Jouable à 4 maximum sur écran splitté ou en ligne, cela fait vraiment léger en 2010 et ce malgré les nombreux modes de jeu disponibles, je doute que les joueurs puissent passer très longtemps sur le multi.

J'ai trouvé que ce remake, qui n'en est pas vraiment un, n'apporte vraiment rien au genre, surtout dans une catégorie de jeux déjà plus que saturée. Le fait d'être développé sur Wii lui épargne cependant une concurrence assez féroce ces derniers temps. Si le titre original a été un véritable Hit lors de sa sortie en 1997, les standards ont énormément évolué et le jeu m'a paru véritablement très ennuyeux, linéaire à souhait surtout en solo. Mais, surtout, l'effet nostalgie n'a clairement pas pris, enfin bref, le soft et son concept très novateur pour l'époque (13 ans tout de même) a très mal vieilli. Seuls les casuals gamers, avides d'expériences multijoueurs à 4 simultanément sur un même écran pourront être intéressés. J'aurai largement préféré un portage ou une conversion HD via le XBLA ou le PSN comme ce fut le cas pour l'excellent Perfect Dark il n'y a encore pas si longtemps.