Après deux premiers opus plutôt mauvais mais pas catastrophiques non plus, CITY Interactive a décidé de rempiler avec un Code of Honor 3 : Desperate Measures qui vous place toujours dans la peau d'un soldat de la légion étrangère, mais cette fois-ci envoyé sur le sol national. Alors, un FPS petit budget peut-il rivaliser avec les grands ? Réponse dans ce test.

Une campagne solo courte mais intense

L’heure est grave, et le Président a dû prendre des mesures d'urgence pour permettre à la Légion Étrangère de pouvoir intervenir sur le territoire national. Tandis que la France connaît une crise socio-économique sans précédent, vous devrez combattre une organisation criminelle qui cherche à profiter de la situation pour s'emparer des armes fabriquées par Treck Technologies, l'un des plus gros fabricants d'armes du territoire. Vous l'aurez compris, c'est à vous d'éviter cela et ce faisant d'éviter que des terroristes russes puissent s'emparer d'une force de frappe suffisante pour déclencher une guerre meurtrière.

Ils sont où tes modes de jeu

La campagne débute sur un aéroport africain pour ensuite se terminer en France. Mais autant mettre tout de suite fin à vos fantasmes les plus fous : non, on ne visitera pas la Tour Eiffel pourtant visible sur la jaquette du jeu. Dommage. Néanmoins, vous visiterez des lieux variés comme des villas marseillaises, des bureaux parisiens, des complexes militaires souterrains, le métro parisien etc. Le problème du jeu est sa longueur. En mode difficile, je l'ai torché en cinq heures, sans me presser. Les niveaux s'enchainent assez vite et on ne s'ennuie pas grâce à un scénario qui arrive à tenir en haleine malgré sa faible originalité. Le corolaire, c'est qu'on reste sur sa faim lorsqu'on a bouclé la petite dizaine de niveaux du jeu. Non seulement la fin est assez médiocre (devinez quoi, l'an prochain on a droit à Code d'Honneur 4), mais une fois la campagne solo bouclée, le jeu est à ranger sur une étagère : pas de Multi, pas de Coop, rien. Uniquement la possibilité de refaire n'importe quelle mission. Supaire.

Un jeu qui tente d'éviter les écueils traditionnels des FPS budget

Si vous êtes un habitué des FPS budget, vous savez qu'ils ont certaines caractéristiques en commun dont les plus significatives sont les graphismes d'un autre âge (nous y reviendrons), les bidons explosifs qui parsèment les niveaux ou encore une linéarité de la progression déconcertante. Il faut bien avouer que Code of Honor 3 : Desperate Measures arrive à éviter la majorité de ces écueils grâce à des développeurs qui s'en sont donnés les moyens. C'est ainsi qu'on a la possibilité de se pencher (lean) et même d'effectuer des tirs de couverture à l'aveugle derrière un mur ou un poteau.

On regrette néanmoins que les ennemis soient divisés en deux catégories : les terroristes basiques avec un treillis et une cagoule et les terroristes avancés avec en plus casque et gilet pare-balles. Heureusement que les moyens de les descendre sont sympathiques, les armes sont en effet variées et ont vraiment un bon feeling. A aucun moment on a l'impression de tirer avec des pistolets à eau, d'autant plus que les effets de chaleur sortant de l'arme sont très réussis.
Rien à signaler au niveau de l'IA, les ennemis ne sont pas spécialement brillants, mais ils savent contourner, se mettre à couvert et effectuer des tirs de barrage et balancer des grenades : c'est tout ce qu'on leur demande.

Il est où mon budget ?

Oubliez les jeux « AAA » avec leurs budgets éclatant des records, oubliez tous les blockbusters de fin d'année, Code of Honor 3 : Desperate Measures ne prétend pas jouer pas dans la même catégorie. Ici, on a à faire à un jeu budget mais qui a quand même été soigné sur de nombreux points. Le jeu utilise le Jupiter Extended (Jupiter EX), le même moteur graphique que F.E.A.R. : First Encounter Assault Recon. Il bénéficie donc d'un moteur vieillissant mais robuste qui affiche des lumières et des ombres dynamiques, avec des effets de particules et de distorsion assez sympathiques. On regrette néanmoins que le moteur physique du jeu soit utilisé au minimum de ses capacités : les ragdolls quand les ennemis meurent et les objets qui volent lors des explosions.

Conclusion

Le jeu propose une campagne solo assez courte qui vous ferra néanmoins visiter de nombreux lieux éparpillés en France. Certains niveaux sont très réussis, d'autres un peu moins, mais il n'en demeure pas moins que la campagne du jeu est intense. On se prend vite au jeu malgré son austérité. Mais à 20€, le rapport qualité/prix vaut le coup : je m'y suis plus amusé que dans Section 8. Qui aurait pu croire que je dirais ça un jour d'un jeu budget.