Si Visceral Games a mis deux ans pour développer Dead Space, ZeDen en a mis plus d'un à pondre enfin un test digne de ce nom du premier TPS survival-horror « pur et dur » à faire son apparition sous l'égide Electronic Arts. L'avantage de ne pas être pressé par le temps, c'est qu'on a pu concocter un test approfondi, agrémenté de vidéos in-game pour un titre qui a assurément du caractère.
Dead Space, référence ou chronique d'un titre mort-né ?
Vous êtes Isaac Clarke, en charge, avec le reste de l'équipage, de vérifier et réparer le signal de communication externe d'un de leurs vaisseaux perdu au milieu de l'espace : l'USG ISHIMURA. Arrivé sur la navette, plus aucun signe de l'équipage, plus aucun moyen de communication interne disponible. Le néant total. L'investigation commence, il faut tenter de rétablir les moyens de communications internes et comprendre ce qu'il s'est passé. Après 5 petites minutes de séquences de tutorial expliquant les contrôles du jeu, la première mission peut d'ores et déjà débuter.Un espace mort pas si mort que cela...
Isaac, cherchant séparément un moyen pour rétablir l'énergie, se retrouve malgré lui enfermé dans la salle des contrôles et fait la joyeuse découverte de cadavres démembrés. Mise en scène hollywoodienne oblige, les portes se referment, les pièces virent soudainement dans le noir total, les alarmes et les gyrophares se déclenchent à leur tour. Surgissent alors des monstres et créatures démoniaques venant de toutes parts et s'en prenant au le reste de l'équipage. Il assiste, impuissant à la scène, à travers la vitre de la salle des contrôles. Isaac se voit alors lui-même surpris par une créature sanguinolente, il est obligé de s'enfuir pour éviter de finir dépecer. L'histoire ne pouvait pas mieux commencer pour notre pauvre héros."Tout-Hollywood"
Dead Space, c'est un background détonnant, teinté d'une ambiance oppressante et d'un gore à tout épreuve. L'histoire empreinte certains moments et situations clés aux plus grands blockbusters existants, et de quelle manière, s'il vous plaît. Le jeu nous plonge dans un univers et dans une ambiance horrifique et d'épouvante. C'est un savant mélange de références cinématographiques et ludiques, à savoir un gameplay situé entre Silent Hill et Resident Evil et des situations de jeu rappelant l'ambiance des meilleurs films de science-fiction comme Alien ou The thing. La classe !Côté technique pas de réels défauts à noter. Bien qu'ayant une bécane de course pour ce test, on sent que le jeu est bien transposé et que le code ne souffre d'aucune tare, c'est propre et cela peut tourner sur des configurations moyennes. Sur le plan artistique et du game design, c'est aussi excellent: les graphismes et l'architecture sont exceptionnels, les textures sont claires, fines et extrêment détaillées, la gestion des ombres est vraiment utilisée à bon escient, entrainant la crainte et l'inquiétude lorsque le joueur aborde un passage des plus angoissants. Les animations de tous les personnages sont idéalement rendues, on sent que les développeurs ont fait un travail soigné sur les mouvements et ne se sont pas uniquement concentrés sur le personnage principal. Quant à la bande-son, elle est magistrale, elle évoque des sensations envoutante et effrayante à la fois magnifiée par des effets surround et un environnement sonore entièrement spatialisé en Dolby Digital 5.1.
Pour la prise en main, les contrôles du personnage sont nombreux et confortables. Il est impératif de se souvenir des combinaisons de touches pour ne pas se trouver au dépourvu. Pour ma part, sur ce test, j'ai utilisé un gamepad Microsoft Xbox 360 ainsi que le couple clavier-souris. Multi-support oblige, l'assignation des boutons de la manette sont parfaitement disposés. Le stick directionnel permet de diriger notre héros.
On aurait pu penser que se balader à travers les couloirs du vaisseau pendant tout le jeu, la monotonie aurait pu se présenter et en affecter le gameplay, mais non, le joueur reste scotché au jeu, les situations de jeu sont assez variées empêchant le joueur d'éprouver de l'ennui. Les sauvegardes en check-point sont idéalement placées sur le navire et on peut les utiliser à n'importe quel moment, ce qui est bien utile lors des affrontements bien musclés entre les diverses créatures ou de monstres encore plus impressionnants. L'intelligence artificielle des monstres est correcte, et ces derniers n'hésitent pas à vous contourner même après un script bien lancé. Ces fameux monstres se déplacent à travers les conduits d'aération, et le joueur essaie, dans un moment d'effroi, d'anticiper l'attaque de ses ennemis en se demandant par où vont-ils bien sortir.
Un petit bémol tout de même, perdu dans ce flot de dithyrambes, concernant les énigmes et les puzzles du jeu : elles sont un peu faciles à résoudre. Il y a des séquences originales avec la télékinésie ou lorsqu'il n'y a plus de gravité et qu'il faut placer certains objets en fonction de l'environnement.
Le pouvoir de la Force
A l'instar de BioShock, les armes sont hautement configurables ainsi que les pouvoirs qu'on obtient au fur et à mesure du jeu. Il existe également cet aspect mini-rpg qui permet la répartition des points de compétences et la recherche de pièces et objets pour les upgrades des armes et armures qui relancent encore un peu l'intérêt du jeu.Le côté sanguinolent et démembrement n'est pas présent pour le fun (quoique…) mais donne une certaine dimension au gameplay puisque les monstres ne peuvent pas être tués tant qu'ils ne sont pas démembrés. En résumé, vous démembrez des dizaines de monstres avec des armes tranchantes (laser, scie circulaire) et ensuite vous les finissez au gun ou en écrasant leur tête. Il est évident qu'on ne ressort pas indemne et cela devient vite fait impossible.
D'où un autre aspect du gameplay : le pouvoir de la Stase. Cette notion s'apparente à un pouvoir permettant à Isaac, de diriger un ralentissement des mouvements sur les créatures, pour les attaquer ou démembrer plus facilement. Comme toute notion, elle n'est pas infinie et il faut souvent se recharger dans des points d'alimentation éparpillés un peu partout sur le USG ISHIMURA. Notre héros dispose également d'un pouvoir de télékinésie lui autorisant de déplacer des objets à distance soit pour les mécanismes du jeu et les énigmes, soit pour s'en servir comme moyen d'attaque contre ses adversaires.
Une interface bien pensée
Quant à l'interface, mention spéciale, digne d'un jeu avant-gardiste, alliant esthétisme et modernisme : une sorte de HUD holographique suivant les mouvements du personnage quand on l'active. La notion de la barre d'énergie et celle de la Stase sont vraiment bien pensées, elles se se situent dans le dos du personnage, comme des "réservoirs" visibles en permanence.Parlons-en, de la durée de vie : elle se situe dans la moyenne, à savoir une bonne dizaine d'heures de jeu pour 12 niveaux, la difficulté des combats n'étant pas insurmontable. Ce ne sont pas de sempiternels allers et venues pour allonger artificiellement la longévité du jeu, c'est déjà un bon point. Il y en a, bien évidemment, mais pas autant que dans certains jeux. Il existe également tout plein de bonus et équipements à débloquer en finissant le jeu. Les monstres sont diversifiés, les boss gigantesques et impressionnants, les armes sont originales, le background réussi, la bande-son impeccable, que dire de plus, je ne peux alimenter ce test que de félicitations.
Je l'ai acheté sur Steam ya quelques mois, mais j'ai pas encore eu le temps de l'essayer ;p
Parait quand même que l'histoire est assez Naze et très clichée si tu la compare à un Mass Effect, par exemple. Et que ton héros a pas vraiment de personnalitée. Parait aussi que les objectifs sont du genre "va réparer ça....puis ça...et ça aussi....." Que tout est brisé pour justifier une succession d'objectifs qui s'en trouvent alors inintéressant.
Mais bon, je ne fait que répéter ce que j'ai lus.. Sinon je jurerais que dans ton premier vidéo, la voix du mek sur la bande magnétique est la même qu'un autre mek dans Bioshock....Mais bon.