Alors que call of duty 4 cartonne en prenant pour cadre des guerres modernes, Call of Duty 5, sous titré « pacific wars », fait un bond en arrière pour placer son action au milieu de la seconde guerre mondiale. Il faut dire que depuis Call of Duty 2, chaque épisode est produit en alternance par deux studios de développement différents : un bon (Infinity Ward) et un moins bon (Treyarch, en charge de cet opus).
Les développeurs disent pourtant avoir innové. Ils se sont intéressé à un environnement jusqu'à présent laissé à Medal of Honor: le front contre le Japon Impérial. Ils n'oublient pas non plus de dire que leur jeu est plus réaliste et mature grâce à son interdiction aux mineurs. D'ailleurs, il y aura du rock indus quand les Russes entreront dans Berlin. Si si, je vous jure !
On ne sait pas encore si Tokio Hotel y fera par sa musique le lien entre Berlin et le Japon (probablement pas), mais on sait déjà que des guests stars font les voix des soldats incarnés par le joueur. L'américain est joué par Kiefer Sutherland, (alias Jack Bauer dans la série TV 24h Chrono), et c'est Gary Oldman (le commissaire Gordon dans le film The Dark Knight) qui donnera sa voix au Russe.
Après un rapide discours d'un quart d'heure sur les grandes qualités de leur jeu, les développeurs l'ont essayé devant nous. Le niveau montrait la bataille pour l'île de Peleliu, convoitée pour son aérodrome. Un groupe de GI's, dont vous faites partie, remonte le cours d'une rivière rappelant celle du film « La ligne rouge », quand des Japonais Kamikazes attaquent. Quand je parle de Kamikazes, je pèse mes mots : ils se jettent sur vous comme des bêtes, en faisant « GRAAAAA ». Ils laissent visiblement leur cerveau de coté pour faire ça, puisqu'on peut noter quelques aberations dans leur comportement. Pendant que les développeurs jouaient, un dangereux japonais (ça n'a pas d'âme un japonais) a bousculé un PNJ allié isolé sans lui vouloir de mal. Peut-être s'agit-il d'une histoire de phéromones... Un parfum brouillant son cerveau reptilien et l'empêchant d'attaquer efficacement. Ou alors, c'est une erreur de codage...
Dans tous les cas, Call of Duty 5 : World at War est toujours aussi Hollywoodien. On est sur des rails et on tire sur des pigeons agressifs. Le jeu est dirigé, scripté et spectaculaire, comme tout le monde s'y attendait.
Il y a toujours des explosions et des balles traçantes dans tous les sens. Mais la destruction des décors tant vantée jusque là est au final peu convaincante. On peut cramer des choses grâce au lance flamme (un bel outil, c'est dit sans ironie), mais les bâtiments, les arbres, les sacs de sables et les autres éléments du décors restent toujours sagement en place.
Au niveau du multijoueur, on peut noter la possibilité de jouer jusqu'à quatre joueurs en coopération. On pourrait se dire que c'est chouette, mais ça manque d'intérêt. Une autre personne est lachée dans la bataille, les ennemis sont multipliés pour ajuster le challenge, et chacun vit sa vie au milieu des centaines de PNJ alliés. Peut-être y a-t-il des possibilités interessantes d'intéractions entre coéquipiers qu'ils ne nous ont pas montré, mais ce qu'on a vu n'avait vraiment rien de spécial. En fait, l'atout du multi est ailleurs. Il a pour principal attrait le fait que, dans des modes de jeu traditionnels, des cartes pourront mélanger infanterie et véhicules, un peu comme dans Battlefield. Ca éveille notre intérêt, mais on reste gagné par la méfiance... Quelle sera la taille des cartes? Ne pourrons nous piloter que des tanks? On ne nous a pas répondu.